
Tout ce que l’on sait sur ChatGPT jusqu’à présent

Il est fort probable que vous ayez entendu parler au moins une fois de ChatGPT : une « nouvelle » intelligence artificielle qui cause des émois depuis plusieurs semaines dans la sphère numérique et pédagogique.
Mais si ce n’est pas le cas, procédons à un petit retour en arrière.
Le 30 novembre 2022, OpenAI publie sur son site un article pour nous présenter sa dernière création : ChatGPT.
Très rapidement l’outil (si on peut l’appeler ainsi) commence à faire le buzz et à attirer les curieux – notamment des cybercriminels comme on peut le lire dans deux articles publiés en janvier par Le Monde Informatique et 01Net (« Les premiers pas de ChatGPT dans la cybercriminalité » et « Des hackers russes essaient déjà d’en tirer le pire »)
Bien entendu, étant intrigué par les fonctionnalités de l’outil, on s’est rendu sur le site pour interroger l’outil directement. Mais évidemment, on y est allé quand l’IA était débordée et donc n’avons pas pu discuter avec elle. A la place, elle nous a proposé dix blagues sur la raison de la lenteur de ses serveurs.
“I bet the ChatGPT servers are too busy trying to calculate the meaning of life to respond quickly.” On ne sait pas si c’est particulièrement rassurant une IA qui s’intéresse au sens de la vie ; on a déjà vu trop de films catastrophes sur le sujet…
Ne pouvant pas puiser des informations à leurs sources, on s’est contenté de lire l’article d’OpenAI. ChatGPT se présenterait comme une boîte de dialogue avec laquelle n’importe quel internaute pourra discuter… Oui mais discuter de quoi ?
L’exemple fourni dans l’article concerne la rédaction d’un code informatique où l’internaute cherche à trouver pourquoi ce code ne fonctionne pas et où l’IA l’aide à trouver la réponse. C’est plutôt impressionnant, et pas vraiment rassurant (surtout si vous lisez les deux articles cités précédemment).
Ce qui est surtout intéressant c’est comment l’IA fonctionne réellement : pour pouvoir apporter des réponses, elle apprend. A priori, elle n’apprend pas tout et n’importe quoi mais elle apprend suffisamment pour apporter des réponses concrètes à des situations concrètes. OpenAI le rappelle tout de même : il se peut qu’elle fournisse parfois des réponses erronées ou dénuées de sens. L’IA n’est pas infaillible, tous comme ses prédécesseurs.
Mais pourquoi donc RGPD Academy s’intéresse donc à une IA ?
Il faut savoir que dans le monde de la donnée à caractère personnel, les IA attisent aussi l’intérêt, comme le démontre la création d’un nouveau service au sein de la CNIL : le Service de l’Intelligence Artificielle !
Cela n’a d’ailleurs rien de surprenant quand on se penche un peu plus sur le RGPD et en particulier sur l’encadrement des traitements entièrement automatisés susceptibles de générer des impacts sur les personnes concernées. Une IA correspond à la première partie de la définition : il s’agit de traitements entièrement automatisés. Ajoutez-y une once de données à caractère personnel et le RGPD s’applique. De là, il faudra se repencher sur l’encadrement de l’IA. On vous avait d’ailleurs déjà proposé un article sur le sujet, et il est toujours disponible ici.
Pour conclure, on pourrait reprendre l’expression du philosophe Socrate : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », ou pas grand-chose encore, sur les intelligences artificielles. On peut par contre se poser la question suivante : qu’est-ce qu’elle sait, elle, l’intelligence artificielle ?
Alors un peu comme vous, on va continuer de suivre l’actualité, en espérant ne pas finir dans un monde où l’IA aura pris entièrement le dessus mais où elle sera effectivement au service de l’humanité, et on vous dit à bientôt pour une prochaine publication !
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